Historique

Deux jumelages : Kiev et Atlanta

Des jumelages. pour quoi faire ? Je voudrais répondre à cette question qu’ont posée les Toulousains en apprenant leur jumelage avec ATLANTA et avec KIEV et qu’ils poseront encore à l’occasion des cérémonies de jumelage. Des cérémonies qui seront d’ailleurs fort simples. je dirai même intimes, puisqu’il s’agira de recevoir chez nous deux nouveaux amis.

 Trop longtemps les Français ont vécu repliés sur eux-mêmes. ignorant l’étranger et se complaisant dans cette ignorance. Mais depuis trente ans que les choses ont changé ! La guerre et la résistance ont provoqué cette accélération de l’histoire dont, chaque jour, la télévision nous apporte la preuve. Les vacances sont devenues pour beaucoup un rêve d’évasion et une occasion de découverte. La présence en France de travailleurs étrangers suffit à nous rappeler que l’isolement n’est plus de notre époque ; par-delà des frontières et des particularismes de clocher, chacun sent qu’il existe aujourd’hui une solidarité nouvelle des idées, des économies et des hommes

Bien des projets de jumelage avaient été envisagés depuis vingt ans pour TOULOUSE ; un seul e été réalisé par un de mes prédécesseurs, celui qui nous lie à TEL-AVIV, et, pour tous ceux qui y ont participé, il a été une occasion de connaître, de comprendre et souvent d’admirer l’effort d’un pays et d’un peuple.

Depuis plus de dix ans des liens existent avec la ville de KIEV que notre jumelage viendra consacrer.

A ATLANTA, nous avons trouvé un accueil plus qu’aimable, chaleureux : pour le Maire, M. JACKSON. TOULOUSE est parée de vieux souvenirs qui la rendent incomparable. Ses parents avaient habité notre ville, s’y étaient mariés et la chaleur de notre accueil était faite de souvenirs, mais aussi de promesses.

Retenons que tandis que, pour tant d’étrangers. le FRANCE s’identifie avec PARIS, les Maires de deux très grandes villes ont recherché notre alliance, car TOULOUSE les a séduits à la fois par son histoire, sa culture et par son récent développement dont CONCORDE demeure le symbole.

Nous essayerons de ne pas les décevoir ; mais nous comptons qu’ils nous aideront aussi à découvrir leurs deux grands pays. Je voudrais, en effet, que ces de. Jumelages ne soient pas limités à des échanges protocolaires mais qu’ils concernent tous les Toulousains

 Echanger des idées, des services et des biens, coopérer, c’est-à-dire connaître, estimer et aimer, c’est l’affaire de tous.  ..

Unir les Villes pour unir les hommes » voilà notre programme : des voyages collectifs devront être organisés pour les jeunes, mais aussi pour les moins jeunes ; aux nécessaires échanges culturels doivent s’ajouter pour chacun un effort de compréhension et de réflexion, mais aussi, à plus long terme, l’institution de contacts personnels. Aidés par les Associations FRANCE-U.R.S.S. et FRANCE-U.S.A., les Toulousains sauront mettre dans leur accueil les trésors de gentillesse qu’ils gardent pour leurs amis ici et là, ils seront payés de retour.

On e dit que la découverte de la pluralité des cultures n’est jamais un exercice inoffensif et qu’elle peut conduire à une sorte de musée imaginaire ; mais notre – époque de communications rapides est aussi, trop souvent, celle des cloisonnements, des barrières, de l’isolement qui peuvent conduire à l’incompréhension et à l’injustice.

Notre jumelage devrait nous permettre de comprendre deux grandes civilisations mais aussi de découvrir les mérites de la nôtre.

Je souhaite qu’en faisant visiter leur ville à des étrangers les Toulousains découvrent mieux se beauté et qu’en la comparant à d’autres ils trouvent de nouvelles raisons, non de critiquer ce qui a été réalisé, mais d’avoir plaisir à y vivre.

Pierre BAUDIS